http://skiin-jura.blogspot.com/

Nous avons quitté la Californie ce 8 mars 2008, après 2 années géniales à Santa Barbara. Nous avons pu faire beaucoup d'escapades dans les environs, mais ça n'est jamais assez bien sûr, et nous espérons revenir un jour.

En attendant, nous voilà partis pour minimum 2 ans dans les environs de Genève, JR ayant été envoyé par UCSB pour travailler au CERN (http://user.web.cern.ch/user/Welcome.asp).

Pour la suite de nos aventures, un nouveau blog :
Skiin' Jura : http://skiin-jura.blogspot.com/

A très bientôt !

Le départ...

Nous laissons donc derrière nous notre petite maison, non sans regrets et non sans tristesse. Ca fait partie du jeu, si on était contents de partir, ça voudrait dire qu'on ne s'est jamais plus ici après tout.

Et on décolle.

So long, farewell, au revoir !

Notre farewell party, hyper gaie grâce à la présence de nos amis, malgré quelques pincements au coeur lors des au-revoir...

Donc dans le désordre, merci à Carrie (the best American Best Friend), Jared & Annalise (the best neighbours ever!), Jena (we wish we had spent more time with you!), Carrie M. (please, don't become less crazy than you are!) Siv-Tone & Dan (have fun in Santa Monica, we'll miss you!), Amandine & Sylvian (à très vite en France !), Ida (such a sweet neighbour!), Slava (don't drink too much), Tom (nicht zu viel trinken), Jake (see you in 1 month in Geneva!), Puneeth (see you in Geneva sooner or later too), Dmitryo (no craps), Victor (please give a big hug to Andrew for us), Monica & Ruari (have a wonderful wedding day!), Marc (take care and I mean it!) and all those who couldn't make it this evening but for whom we had a thought, especially Martine, Stan & Olivier Biggerstaaf (à cet été à Lasné !), et Dawn & Kelley (see you hopefully in the next months in Paris and/or Geneva)...

Sushi Party!

Dernière occasion de profiter du kit à faire des sushi avant de le mettre en cartons, nous invitons donc Jared et Annalise à partager notre passion du poisson cru pour une soirée sushi. Plutôt réussie ! Jared et Jean-Roch y ont mis toute leur... créativité !

Petites soirées entre amis

Les copines du "French Circle", un groupe de discussions françaises auquel je me joignais une fois par mois : Susan, Danielle, Claudine. Il nous manque Polly sur la photo, qui était là pour cette soirée aussi, mais partie un peu trop tôt. Et une petite pensée pour Sheila qui était à San Diego et Judy et Lily qui étaient malades.
J'espère voir celles qui seront de passage en France au printemps comme prévu !

Une soirée improvisée à la maison qui a commencé avec les voisins, et s'est poursuivie avec un couple d'amis de Goleta, Amandine et Sylvian (à UCSB également), et avec Tom qui s'est aussi joint à nous. La 1re photo est un peu sombre, mais c'est juste pour le souvenir de la table qu'on avait déménagée dans le salon une fois qu'on n'avait plus de canap ni d'étagères !

Pas une soirée, mais un après-midi très agréable que nous passons avec Dawn et Kelley venus de Santa Monica pour passer du temps avec nous avant le départ.

Lake Mead, NV

Le Lake Mead est le plus grand réservoir artificiel dans tous les Etats-Unis. Il se situe sur la Colorado River environ 48km au sud est de Las Vegas, à cheval sur l'état du Nevada et de l'Arizona. L'eau a été contenue par la construction d'un barrage, le Hoover Dam, et s'étend sur 180 km derrière lui ; construit en 1935, le barrage retient environ 35 000 m3 d'eau.
Pour donner une idée de l'échelle, sur la 4e photo, il y a des gens et une voiture rouge sur le dessus du barrage.

A l'origine, la construction de ce barrage a été réalisée en partie pour contenir les crues périodiques du Colorado qui est le résultat du ruissellement de l'eau des montagnes qui couvrent sept états américains. Lorsque la fonte des neiges survient à chaque année, un apport massif d'eau est ajouté au débit de ce cours d'eau et cause inévitablement des inondations destructrices. La construction d'un barrage venait régler ce problème en contrôlant le débit du fleuve. Un débit régulier favoriserait la croissance de l'agriculture dans cette région et l'apport d'électricité généré par le barrage viendrait à long terme rentabiliser la construction et permettrait ainsi d'assurer la croissance de tout le Sud de la Californie et également de la ville de Las Vegas au Nevada. Malheureusement depuis 2000, avec la rarification des neiges et des pluies, avec l'augmentation croissante des besoins en électricité de Las Vegas (dont l'agglomération croît quotidiennement) et en eau des 18 millions de personnes concernées par les avantages de cette construction, le lac atteint ces derniers mois un niveau bas critique qui préoccupe beaucoup. On constate cette baisse en voyant la différence de couleur sur la roche qui borde le tour du lac. Une gerbille.

Las Vegas, NV (hotels)

Nous décidons de marcher le long de Las Vegas Blvd, de rentrer dans les hôtels et les casinos pour admirer les décorations qui sont une attraction à elles seules, et juste nous laisser envahir peu à peu par l'atmosphère si particulière de cette ville totalement artificielle. Chaque hôtel a son histoire, et surtout ses chiffres : coût de la construction, quantité de chambres, superficie au sol, quantité de machines à sous, nombre de visiteurs annuels... le prix des chambres pour la majorité, est assez élevé le week-end mais quasiment rien en semaine (compte tenu du "luxe" offert par certains).
Le Circus Circus pour commencer, plus tout jeune ! Ouvert en 1968 mais rénové en 1997, 3774 chambres, plus de 9000 m2 . Une entrée de casino sur Vegas Blvd.

Le Wynn et ses jardins. 2716 chambres, un casino de 10200 m². $2,7 milliards pour la construction avant son ouverture en 2005.

Le Palazzo : ouvert en 2007, $1,8 millards pour la construction de 3068 chambres et d'un casino de 9750 m2. Il est en fait une extension du Venitian.
Le Treasure Island : ouvert en 1993, $450 millions pour 2885 chambres et d'un casino, le tout décoré autour du thème des pirates.
Le Mirage : ouvert en 1989, $630 millions pour 3044 chambres. La particularité de cet hôtel casino était qu'il aurait dû rapporter 1 million de dollars par jour pour pouvoir honorer son emprunt à la construction à la base échelonné sur 7 ans. Il a fonctionné tellement bien qu'en 18 mois l'emprunt était remboursé.

Le Venitian. 7128 suites et chambres et un casino de 11000 m² pour ce palace ouvert en 1999 dont la construction a coûté $1,5 milliard. A l'intérieur, 50000 m² de canaux pour tenter de reproduire l'univers de Venise. Faux ciels peints aux plafonds, faux ponts, faux canaux... Ca résonne et ça sent la javel, on se croirait un peu à la piscine !

Une illustration des "salons" de paris sportifs et un "bar à oxygène" : soi-disant excellent contre le jetlag, la gueule de bois et aider à rester éveillé plus longtemps !

Le Paris. Une reproduction de la Tour Eiffel (1/2 de sa taille réelle), de l'Arc de triomphe (2/3), de l'Hôtel de ville, de l'Opéra Garnier et du Louvre, et une réplique de sa Mongolfier. Ouvert en 1999, voici comment faire tenir les symboles parisiens sur 97000 m² pour la modique somme de $785 millions. Un bistro à l'entrée, avec serveurs et leurs tabliers blancs, des entrées de métro dans le casino et 2915 chambres. Pour la petite histoire, la reproduction de la Tour Eiffel devait être à la même taille que son original, mais le site étant trop proche de l'aéroport, il a été décidé que c'était trop dangereux pour les avions. Réjouissons-nous que la vraie soit restée l'unique...

Le Bellagio. Célèbre pour ses jardins, ses fontaines. Une chorégraphie eau et son a lieu toutes les 1/2h sur un lac artificiel de 32000m². Ouvert en 1998 avec un coût de $1,6 milliard, il propose 3933 chambres et tient un record de 10000 personnes employées au service de l'hôtel et du casino de 10800 m².

Le Caesar's Palace. Construit en 1966, avec 5 étapes de rénovations depuis, dont la dernière en 2005. 3349 suites et chambres, 15400 m² de casino. Bâti sur le thème de l'Empire romain, on peut donc de façon surprenante se retrouver face à la Venus de Milo ou à César lui-même qui attend les visiteurs à l'entrée.

Le New York - New York. Ouvert en 1997, rénové en 2003, cet hôtel casino reconsitue un mini-New York : répliques des Empire State et Chrysler Buildings ; une fausse baie de NY avec une réplique de la Statue of Liberty (1/2), du Brooklyn Bridge, du Soldiers and Sailors Monument, du Whitney Museum of American Art, de Ellis Island and du Grand Central Terminal, le tout traversé par un roller-coaster. 2024 chambres et 7800 m² de casino.

Le MGM Grand Las Vegas. Ouvert en 1993, rénové en 2005, sur le thème de l'Art-déco. 6852 chambres, 16000m² de casino. Etrange, mais le spectacle permanent du Crazy Horse (directement inspiré du show parisien du même nom) est en représentation tous les soirs dans ce casino (et non au Paris).

L'Excalibur. Le pire des décors de carton-pâte qu'on puisse imaginer ! Une pseudo-atmosphère Camelot(e), sur fond de ce qui est sensé symboliser les chevaliers, les châteaux-forts et le Moyen-Age, mais en très très mauvais. Ouvert en 1990, 9290 m² de casino et 4008 chambres ; un show d'un combat entre un supposé Merlin l'Enchanteur contre un dragon et un autre sur un tournament de rois. C'est juste vilain. Pour l'heureuse histoire, un joueur a gagné le plus gros jackpot de toute l'histoire de Las Vegas en délestant le casino de $39 713 982,25. Pour un peu on lui aurait souhaité de le mettre en faillite.

Le Luxor. Pas génial non plus. A l'intérieur, on se croirait dans un hall d'exposition provisoire avec une moquette misérable et de la peinture écaillée derrière des cloisons artificelles délabrées. Ouvert en 1993, 4007 chambres et 11148 m² de casino (en sous-sol, très étouffant), $375 millions pour construire ce qui était au départ le premier resort "à thème". Contre toute apparence à l'intérieur, il a été rénové en 2006. Un faux sphynx, un faux obélisque et donc un hôtel en forme de pyramide, la "4e plus grande au monde" (sic). La nuit, un faisceau laser propulsé depuis le sommet de la pyramide, visible de n'importe où dans Las Vegas, constitue la source de lumière la plus puissante au monde, qui peut être vu en vol à 440 km de distance, et même par les astronautres sur une station spatiale en orbite autour de la Terre.

Le Mandalay Bay. Ouvert en 1999, ce Resort compte 3309 chambres et 12500m² de casino. Il abrite un aquarium gigantesque, dont un bassin qui permet de nager au milieu de requins inoffensifs. Et aussi une piscine "topless" (sans le haut du maillot de bain).

Nous avons passé beaucoup de temps à aller d'un casino à l'autre, souvent à essayer de trouver les sorties, les passages de l'un à l'autre, car tout communique par galeries, couloirs, corridors, et parfois même navette (monorail) ! Tout est fait pour qu'une fois à l'intérieur, on perde tout sens de l'orientation, qu'on ne se retrouve plus, et qu'on oublie comment ressortir. Pas une horloge où que ce soit dans le moindre casino, peu d'indications de moyen de sortir une fois rentrés...
Je crois pouvoir affirmer qu'on n'a pas vu le symbole américain dans toute sa splendeur si on n'a pas vu Las Vegas. Cette ville symbolise terriblement l'absence d'histoire, mais surtout la souffrance de du manque d'histoire que personne ne reproche par ailleurs à ce pays. C'est de l'extrait de concentré de tout ce qui est cliché (avec l'accent américain, c'est le même mot) et emprunté à toutes les autres cultures à travers le monde. Et pas même ce qui en ressort véridiquement, mais ce que les américains attendent qu'on leur montre des a priori qu'ils ont de ces cultures étrangères. Des faux-semblants, pour le décor.
On y flaire aussi à plein nez l'hypocrisie qui règne sur le pseudo-puritanisme et la pseudo-religiosité qui planent sur ce pays, derrière lesquels on se camoufle tout en sachant qu'on peut se propulser vers cet endroit de perdition où les extrêmes flirtent avec la décadence. Là où partout ailleurs le fric, le cul, l'alcool, le tabac, la drogue sont tabous, ultra légalisés, super contrôlés et hyper pénalisés et réprimés, mais dans lesquels on peut tout de même se rouler comme dans de la fange, en quelques heures d'avion ou de voiture. En toute légalité, pour le divertissement.
Viva Las Vegas, et God Bless Ya.